Bring Back Our Girls, ouvrir les yeux sur les violences faites aux femmes

Vous avez toutes et tous entendu parler de ce fait divers de grande ampleur à travers les médias depuis quelques semaines.

A travers mes pérégrinations sur le web, j'ai pu découvrir l'histoire, lorsque cela est arrivé, par le Parisien, le Monde, puis Slate, le Courrier International, etc... Oui, ma revue de presse est généralement assez longue, et j'aime avoir des points de vue variés, surtout que le Parisien reste surtout là pour les chiens écrasés... Bref.

Les jeunes filles nigériannes ont été kidnappées par la secte islamiste de Boko Haram, elles sont plus de 200, menacées aujourd'hui d'être réduites à l'esclavage, mariées de force, c'est atroce, sans nom, il faut le dire.

Ce sont des pratiques d'un autre âge, des pratiques qui ne devraient plus se retrouver nulle part. Pourtant, au travers du monde, les femmes sont encore trop souvent réduites à l'état d'objet au bon plaisir de ces messieurs, qu'elles soient athées, musulmanes, chrétiennes, hindouistes, bouddhistes, qu'importe les croyances et les religions, les femmes sont encore bien trop souvent maltraitées, violées, agressées.

Que cela soit ici, ou à l'autre bout du monde, les articles se démultiplient sur les cas de jeunes femmes kidnappées, séquestrées, durant parfois des décennies, que cela soit au USA, comme nous avons pu le voir il y a quelques jours, ou l'année dernière, ou en Autriche, etc...

Les femmes battues sont légions dans les 4 coins du monde, combien meurt chaque année, chaque jour sous les coups de leur mari, de leur belle-famille?

Combien sont mariées de force, des femmes, et surtout des enfants?

Combien sont excisées pour des rites crépusculaires? Combien sont violées, meurtries, blessées?

Combien meurt en couche car leur corps trop jeune ne peut supporter cet état?

Combien de jeunes filles sont mises au ban de la société, les laissant analphabètes, soustrait du monde scolaire, pour les forcer à prendre époux un homme de l'âge de leur grand-père?

Les sociologues se mettent d'accord sur un point: l'évolution du monde, se fera par le biais de l'éducation des femmes, cela jouerait même sur les famines qui seront tôt ou tard le pain quotidien d'une grande partie de la population.

Comment?

Les femmes éduquées font moins d'enfants, le taux de natalité est beaucoup plus faible dans les pays industrialisés où les femmes prennent leur vie en main, et ne sont pas sous la coupe exclusive de leur tuteur, par la logique, cette baisse de la natalité entraine une baisse de la mortalité infantile, les femmes ayant plus le temps et les moyens de protéger leur nouveau né des maladies et de la malnutrition, et ainsi (selon les sociologues) évitent de démultiplier les naissances afin de compenser les pertes prématurées de leur descendance.

En ayant une baisse de la natalité, les risques de surpopulation sont donc moindre, et cela signifie aussi, éviter les "guerres de la faim" prévues dans un futur assez proche, principalement sur le continent africain.

Les femmes doivent continuer à évoluer, à se battre pour leurs droits, ne plus être sous l'emprise des hommes qui les considèrent comme leur chose, capable de se plier à tous leurs désirs, et à leurs coups.

Les jeunes filles au Nigéria étaient sur la bonne voie, un groupe d'extrémistes leur a enlever leur chance d'évoluer dans la société. Ces jeunes filles ont été des victimes à cause de leur statut de femmes éduquées, car cette éducation fait peur aux groupes sectaires qui souhaitent conserver les populations dans l'inculture afin de conserver sa place. Il est toujours plus simple de manipuler des masses analphabètes qui ne pourront chercher ailleurs des informations, et des contre-arguments.

Il suffit de prendre un autre exemple de la cruauté de l'extrémisme religieux avec la jeune Pakistanaise Malala, qui a échappé de justesse à une mort certaine après que des islamistes aient tenté de l'exécuter d'une balle dans la tête. La raison de cette mise à mort? La jeune fille refusait le sort des femmes, leur interdiction d'avoir une éducation.

Les femmes, ici, ont fait du chemin pour avoir les mêmes droits que les hommes, nous sommes proches de la parité, même si il reste encore un peu de chemin à faire, nous avons une liberté telle que celle des hommes, nous avons le droit de disposer de notre corps, nous avons accès à la contraception, nous ne sommes pas sous la tutelle d'un homme de notre famille.

Mais le chemin est encore long pour d'autres femmes, qui n'ont jamais connu ce mode de vie, qu'elles ne peuvent parfois ne même pas concevoir.

Les Femens (que je déteste pour leur vulgarité à toute épreuve) combattent des inégalités ici, sur nos territoires où le combat est déjà bien avancé, pourquoi ne pas plutôt se tourner vers les endroits où le combat féministe est vraiment nécessaire?

Pourquoi ne pas se tourner vers l'Europe, la traite des blanches des mafias d'Europe de l'Est? Qui utilise les femmes comme de la chairs à canon pour vider les couilles de toute l'Europe Occidentale, avec torture, mise à mort, et autres en cas d'insoumission de la part de ces esclaves des temps modernes?

Pourquoi ne pas se concentrer sur les jeunes filles mariées de force au Moyen Orient, qui préfèrent succomber à une suicide par immolation plutôt que poursuivre dans une vie de maltraitance?

Pourquoi ne pas continuer à aider les femmes en Inde qui risquent d'être violées à chaque instant tellement cela semble ancré dans les modes de vie, ou même en Amérique du sud... Pourquoi ne pas se bouger un peu le cul pour nos soeurs qui souffrent dans chaque continent?

Pourquoi ne nous regardons nous donc que le nombril ou les faits divers sur lesquels tous le monde se penche en même temps? Pourquoi le sort de ces jeunes filles nous intéresse t'il plus que les autres femmes en situation de détresse aux 4 coins du monde? Est-ce juste parce que quelques stars du grand écran ou de la politique se sont manifestés sur les réseaux sociaux?

Je suis bien sûre pour la libération de ces demoiselles, pour l'éradication de ces groupes extrêmistes (qu'importe l'origine religieuse ou ethnique), mais j'ai comme la sensation que cela ne fait que couvrir d'autres situations toutes aussi atroces qui ont lieu en ce moment même sur toute la surface du globe.

Comments

[ed]

Ces messieurs auraient-ils peur de ces dames?

[Oi]

Je sais bien que ce post n'est pas ton plus recent, mais je viens de decouvrir ton blog et cet article m'a frappe. Je suis entierement d'accord avec toi. Les feministes d'aujourd'hui devraitent se concentrer sur ces endroit du monde ou les femmes sont traitees pire que des betes. Regarde en Inde ou on ne peut pas toucher une vache mais ou l'on peut violer des femmes sans que cela ne pose problème. Je m'arrache les cheuveux quand j'entends Elizabeth Badinter dire que le combat des feministe aujourd'hui vise le partage equitable des taches menegeres. Certes nos droits ne sont pas toujours respectes (surtout en matiere d'égalité salariale) mais de la a en oublier que nous ne sommes pas seules et que des femmes ailleurs dans le monde ont besoin qu'on se batte pour leurs droit c'est d'un nombrilisme monstrueux. Je pense que ces causes ne relevent même pas du feminismes mais bien de l'humanisme. Car avant d'etre des femmes, nous sommes des etres humains et c'est en temps que tels que nous avons des droits.