Voici la suite de mon petit projet d'interviews pour montrer l'autre côté de l'activité de modèle, je suis toujours intéressée pour avoir le maximum de témoignages, si cela vous intéresse, je vous propose de suivre ce lien pour en savoir plus et me contacter.

Bonne lecture

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VenusXIII

Petit projet d'interviews - Les vaticinations de Vénus

http://venuskitchen.over-blog.com/2014/10/petit-projet-d-interview.html

Bonjour Sedna, pourrais-tu te présenter ?

Sedna, 22 ans, modèle depuis Octobre 2012.

Quel a été le cheminement qui t'a mené à devenir modèle et quel a été ton parcours dans ce domaine (freelance, agence, amateur, pro,...) ?

J’ai été contactée par hasard sur Facebook par un photographe professionnel, qui est tombé sur mon profil et qui a souhaité faire un premier shooting avec moi. Etant satisfait du résultat, il m’a proposé de revenir, j’ai donc fait au moins un shooting par semaine pendant dix mois. Ensuite j’ai posé pour d’autres photographes qui m’ont contacté.


Quelles étaient tes limites lorsque tu as débuté dans ce milieu (lingerie, topless, nu,...) et ont-elles changé au fil du temps ? Si oui, pourquoi ?

Je n’ai jamais fait et ne ferai jamais de topless ou de nu qui seraient divulgués sur la toile, je n’ai pas envie de m’exposer de la sorte aux regards de tous. Je pense qu’on peut aussi faire de très belles photos sans être nu. Si je dois en faire (j’en ai déjà fait un ) c’est dans le cadre d’un usage privé, donc les photos ne seront pas visibles sur internet.

J'imagine à la vue de ma propre expérience, et de l'époque dans laquelle nous vivons que tu devais avoir des books onlines. Par quel média te contactait-on le plus souvent ?

On me contacte via Facebook et Book.fr.


Travaillais-tu de manière rémunérée ou en « Poses contre photo ? » Etant amateur, je travaille en « pose contre photos »?

Il arrive que certains photographes me remboursent le déplacement.

Interview Sedna: "la photo est comme une « thérapie »."

En ce qui concerne tes shootings, te présentais-tu seule, accompagnée, etc ?

Etant donné qu’on ne sait jamais sur qui on tombe, et que certains se font passer pour photographes alors qu’ils cherchent tout autre chose, je viens toujours accompagnée. Je ne recommande à aucune modèle de venir seule à un premier shooting, c’est vraiment se mettre en danger. Quand on se retrouve seule avec un type, dans un bois ou chez lui, il peut se passer n’importe quoi. Quand je connais le photographe pour avoir collaboré avec lui plusieurs fois, je me permet de venir seule. Mais il y a toujours quelqu’un qui a son nom, son adresse, etc…

As-tu déjà reçu des propositions dérangeantes, dégradantes ou avilissantes lors de ces premiers échanges avec les photographes ?

De par mon style vestimentaire j’ai déjà eu des demandes pour des photos fétish ou du bondage. Sinon, comme je le disais plus haut, des hommes se disant photographes et proposant une rencontre alors que l’on voit clairement qu’ils ne le sont pas. La conversation dévie sur autre chose que la photo et on comprend mieux leurs intentions…

Pourrais-tu me décrire un « shooting-type » pour avoir une idée un peu plus précise de ton activité ?
Cela dépend des photographes, certains souhaitent avoir une première approche par téléphone ou autour d’un verre, d’autres veulent shooter directement. En général nous discutons ensemble du thème visé, chacun envoie à l’autre des visuels pour se donner une idée du rendu désiré. Je me prépare seule (maquillage, coiffure, tenues ) avant le shooting. Une séance commence par une période de « tests » où il n’est pas nécessaire de poser, puisque le photographe gère les réglages de son appareil, ses flashs, il teste la luminosité, les rendus… Puis on commence vraiment le shooting. Je prends souvent plusieurs tenues et de quoi faire des retouches de maquillage. Quand nous estimons que nous avons assez travaillé avec une tenue je me change. Certains photographes remettent les photos brutes à la fin de la séance, d’autres me les envoient retouchées plus tard.

T'es-tu déjà retrouvée dans une situation qui t'a mise mal à l'aise, où tu t'es sentie en danger ou bien as-tu réellement vécue une expérience traumatisante lors de ton parcours ?

Non, car comme je le disais je suis toujours accompagnée donc je sais qu’il ne peut rien m’arriver. De plus, lors de mes premiers échanges avec un « photographe » je définis tout de suite me conditions ( je viens accompagnée et je ne fais pas de nu), ce qui dissuade les « Faux-tographes ».

Pourquoi as-tu décidé de poursuivre/ d'arrêter la photographie ?

Tout simplement car c’est une occupation qui me plait, et qui ne me lasse pas.

Interview Sedna: "la photo est comme une « thérapie »."

Ta vision du monde de la photographie de modèle a t'elle évolué depuis que tu le fréquentes de l'intérieur ?

Je n’ai jamais eu de vision particulière de ce milieu car je ne m’y suis jamais intéressée avant d’en faire partie. Je suis tombée dedans par hasard.

Cette expérience comme modèle a t'elle eu une incidence sur ta vie quotidienne ?

Disons que la photo est comme une « thérapie ». J’ai toujours été très complexée et je me suis toujours trouvée laide. Le fait d’être mise en valeur par les photographes, de se prendre au jeu des shootings, etc… me montre que j’avais tort de penser ce genre de chose. Je regarde les photos et je me dis que « c’est pas si mal que ça ». ça change la vision que j’ai de moi et ça me donne plus confiance en moi.

Selon toi, comment sont perçues les modèles photo que cela soit par le public en général, par les photographes et même par les proches et la famille ?

Généralement nous sommes des filles faciles, superficielles, en manque d’attention, narcissiques… Certains photographes voient les modèles comme des objets, d’autres comme des muses. Je pense que dans la famille il doit y avoir quelques inquiétudes quant aux dangers liés aux gens qu’on peut rencontrer, au fait de s’exposer ainsi et d’attirer de mauvaises personnes. Sinon, pour d’autres, nous devons avoir l’air sûr de nous, bien dans notre corps, puisque nous posons.

Enfin, quels sont les conseils que tu aimerais donner aux demoiselles qui décident de se lancer dans cette activité ?

Ne pas accepter tout et n’importe quoi pour faire de la photo à tout prix. Etre sélectives, savoir s’imposer et rester fidèles à elles-mêmes, se tenir à leurs limites et ne jamais laisser quelqu’un décider pour elles. Faire de qu’elles aiment, peu importe ce que les autres disent ou pensent. C’est quelque chose que l’on fait pour soi avant tout.

Interview Sedna: "la photo est comme une « thérapie »."
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